Bienvenue dans mon journal !
Des réflexions et des souvenirs viennent se poser parfois ici, des réponses à vos remarques ou questions aussi.
N’hésitez donc pas à m’envoyer un message si vous en avez une, je serai ravie de partager avec vous via ce biais.
Les photographies présentées ici ne sont pas forcément toutes disponibles en tirages – je vous explique tout ça ici – mais sentez-vous libre de me contacter si vous avez un coup de cœur, je vous dirai si elle peut intégrer le catalogue. Il ne s’agit parfois que d’une question de temps !
21 septembre 2025
S’il y a bien une chose qui me fait vriller de joie, c’est quand je suis entrain de faire un truc on ne peut plus banal du quotidien, sans avoir en tête une infime parcelle de pensée esthétique ou artistique, uniquement occupée à la réalisation de ma tâche, et que la beauté vient poindre comme un éclair et me fait revenir à l’instant, ma conscience multipliée par 1000 (j’aime bien exagérer).
J’étais entrain de cuisiner, j’ai sorti un bol en bois pour y faire un mélange d’huile et de crème de coco (parce que c’était un repas léger) et me voilà ébahie, encore et toujours par la matière, détalant de la cuisine à un carré de soleil pour immortaliser ces tableaux 🩷
11 septembre 2025
Aya qu’est-ce que ça fait du bien de ne plus se limiter !
Pendant longtemps, la photographie ayant été mon activité principale, il me fallait garder des thématiques, une cohérence, alors je ne m’autorisais pas à montrer tout ce qui passait sous mes yeux.
J’aimerais dire que c’était une idée reçue à la con – c’en est peut-être une – mais c’est ce qui m’avait été professionnellement conseillé et je sais qu’il en faut une – une cohérence, pas une idée à la con – peu importe l’activité.
Mais aujourd’hui, écoutèze, je m’en balek enfin puisque ce n’est plus mon métier haha !
À moi les macros de fleurs et d’insectes !
De gauche à droite et de haut en bas :
Lore, Elama, Maise, Mu, Einleas, Talalit, Malvenn, Sann, Skudra, Heykel.
© Nadia Wicker
24 août 2025

J’ai beaucoup exposé par le passé – à mon sens et bien plus que ce que j’aurais pu espérer – mais ce n’est plus mon objectif aujourd’hui.
Quiconque est confronté à ça sait le temps et l’argent, et, suivant le contexte, les impératifs et les désillusions.
Ce n’est pas que ce que j’en retire bien sûr, j’ai eu mes doses d’euphorie, de surprise et de joie, heureusement, mais au moment où je découvrais ce milieu je n’étais pas encore consciente des 2 pans de l’investissement, il était alors plus facile de se focaliser que sur la nouveauté et le positif.
Alors oui, ce n’est pas un « non, plus jamais » mais ce sera assurément ou « oui, si tout me va » et spoiler alerte : ça ne fonctionne que très rarement comme ça même si j’ai tout de même eu la grande chance de l’expérimenter auparavant.
Exit la chimère, j’aspire sincèrement à me retrouver et à évoluer librement en photo. En revanche, je suis bien déterminée à ce qu’elles ne vivent pas que numériquement, je n’ai plus envie de ressentir cette frustration de les avoir coincées dans mon ordi. Mais je me tais maintenant parce que je sais que quand je parle avant de faire je fais moins après, voire pas du tout.
Merci beaucoup en tous cas, je suis ravie et touchée 🩷
18 août 2025
Nuwa est une série qui existe depuis longtemps, je pense l’avoir crée en 2011 ou 2012.
Je l’aime toujours autant et je suis presque soulagée de ne pas avoir eu cette obsession esthétique aujourd’hui car je sais qu’elle aurait été taxée d’intelligence artificielle.
En moyenne, chaque photo, sans compter la prise de vues, m’a demandé environ 12 heures de traitement. Chaque photo est en réalité une combinaison de plusieurs dizaines de photographies, toutes mêlées et combinées les unes aux autres pour n’en former plus qu’une, mais toutes réfléchies et existantes.
De gauche à droite et de haut en bas :
Jiddara, Bara, Vir, Hipnosi, Mawi, Llei, Selka, Naski, Nata, Impian.
© Nadia Wicker
14 août 2025
En 2011, je faisais appel à un maquilleur fx pour faire un moule de ma tête.
Je produisais énormément d’autoportraits à cette période et j’ai plusieurs fois été frustrée car limitée par ce que je pouvais supporter physiquement, en transformant mon visage avec maquillage et matières diverses (pas toujours faites pour aller sur peau)
Ma solution a été cette tête insensible. Moins expressive certes, quoique… plutôt mono-expressive.
J’allais pouvoir faire tout ce que je veux sans déclencher une allergie, sans m’irriter les yeux, sans me brûler la peau – j’allais même pouvoir projeter de créer des choses qui auraient été irréalisables sur un.e humain.e.
Mais je n’en ai rien fait.
Enfin si : j’ai tiré plein de têtes, j’ai fait des tests, certains concluants, j’ai même fait une série de photos qui est là dans mes fichiers depuis des années, mais je n’ai jamais rien finalisé.
Ces dernières semaines/mois j’ai essayé de conscientiser pourquoi la photo me manquait et j’ai essayé de mettre des mots dessus.
Avancer ce projet est une des nombreuses raisons de mon retour.
J’avais en tête 2 séries précises : celle déjà présente sur mon ordinateur – qui j’espère, en vaut encore la peine aujourd’hui – et une qui pouvait ne connaître aucune fin parce que les possibilités créatives me semblaient infinies.
Je vais essayer de finaliser la première pour commencer, je reviendrai dans le coin vous la montrer.
28 juillet 2025

Vraiment pas simple de revenir montrer mes photos et de me montrer en parallèle après des années où je n’ai posté que très sporadiquement.
J’étais ailleurs, j’ai ouvert mon salon de tatouage et j’ai eu besoin de mettre la photo de côté.
Je suis toujours très bien où je suis mais la photo me manque.
Je lutte à refaire des autoportraits parce que si le sentiment de bonheur que ça me procure est toujours le même, le résultat n’est pas toujours à la hauteur de ce que j’avais projeté.
C’est cool à faire mais… il faut être honnête, j’ai régressé.
Y’a de nouvelles images que je n’oserais même pas montrer.
Je lutte aussi à reprendre l’habitude de communiquer sur elles.
Je ne sais plus comment faire alors je tente des trucs, j’ai un peu honte parfois même, je me sens tellement larguée.
Comme si j’avais pas le droit de revenir.
Alors forcément, quand je reçois un commentaire comme celui-là, je suis touchée et je me dis que allez, si, continue.
Merci 🩷
Oblivion
© Nadia Wicker
27 juillet 2025
Mon problème c’est que je réfléchis rarement à l’aspect pratique quand je fais un autoportrait et je ne prends conscience des erreurs qu’une fois que je suis entrain de photographier (et bien sûr je n’ai aucunement l’envie de recommencer de zéro).
Je voulais faire partir une créa de ma bouche pour qu’elle vienne dessiner quelque chose devant mon visage via des formes et/ou des couleurs, et plutôt que de réfléchir à un truc qui pouvait convenir ET qui serait léger, je me suis arrêtée au premier point et j’ai modelé ce truc en argile qui m’a défoncé la mâchoire par son poids.
La séance fut courte, d’autant plus que les dizaines de cure-dents sont venus apporter leur dose de non-praticité !

23 juillet 2025
« Jamais au naturel… »
Si dans la vraie vie le chemin est long pour se trouver soi, en photo je saute sur les raccourcis pour trouver d’autres que moi.
C’est ce que je me disais il y a quelques années, et puis, avec le temps et le recul, je réalise que ce sont toutes ces transformations et toutes ces libertés artistiques qui m’ont fait me trouver. Qu’elles aussi, c’est moi. Surtout moi même.
Alors certes pas moi au naturel comme on le projette esthétiquement mais bien intérieurement.
Parce qu’on ne peut pas être plus honnête que quand on créé.
Alors pourquoi je ne fais pas souvent des autoportraits au naturel ?
Pour la liberté et le chemin !
De gauche à droite et de haut en bas :
Glas, Moava, Mamu, Melen, Purple, Rumen, Blast, Sihil.
© Nadia Wicker